vendredi 20 octobre 2017

Chronique : DREAM SYNDICATE + PHILIPPE GARNIER + ARROWS OF LOVE + EVIL & CROW



The DREAM SYNDICATE
How did I find myself here?, LP, CD, Digital
Anti - Pias
Voici le 5ème du groupe, et il aura fallu attendre 30 ans.
Mais ça valait le coup. Et pas qu’un peu.
J’aime beaucoup leurs albums précédents, mais surtout je suis accro à certains albums de Steve Wynn. Alors autant dire que quand j’ai appris que ce nouvel (et inespéré) album allait sortir j’étais sur-excité. A tel point que j’ai passé outre ma ‘politique’ habituelle qui consiste à ne jamais écouter les singles qui sortent avant les LP. Mais bon une fois n’est pas coutume.
Et ce 1er single laissait espérer un album excellent.
Il est mieux que ça : BRILLANT !
D’autant que si on attendu 30 ans le timing est véritablement parfait puisque longtemps le groupe à prêché son Psychédélisme en étant très très en avance, mais maintenant la vague les a rattrapée. Et ils surfent dessus avec élégance car avec ces 8 chansons ils montrent à tous les nouveaux convertis (et à un paquet d’anciens) à quel point ils au-dessus du lot !!!
D’autant plus qu’ils ne sonnent pas une seconde passéiste ou revivaliste car ils ont su mettre dans leur disque des éléments glanés tout au long de leurs ‘carrières’ solo.
Le travail sur les sonorités des guitares est extrêmement réussit. Quant aux voix c’est encore mieux qu’à l’époque !
Bien plus qu’une réussite ! Oh oui !!!
[BT]
En concert : Mardi 24 Octobre : The DREAM SYNDICATE (Indie Psyché legends, Usa), au Centre FGO-Barbara, à Paris



PHILIPPE GARNIER
Retour vers David Goodis
La Table Ronde, 366 pages, 24.50 euros
30 ans après Philippe Garnier reprend son enquête sur David Goodis. Espérant éclairer plus et mieux la personnalité et l’œuvre de cet écrivain de Pulps que les français aiment tant (Tirez sur le pianiste…).
Mais David Goodis est assez fuyant et en dépit d’une enquête très serrée et pointue finalement on découvre qu’apparemment il cachait quelques obsessions (notamment pour les grosses femmes noires) qui ont échappées même à ses proches ; et aussi qu’il s’est bien ‘protégé’ en affabulant plus ou moins à tel point qu’il est difficile de démêler le vrai du faux.
Ce qui donne à Philippe Garnier la possibilité de raconter l’histoire des Pulps et des Paperback Originals, et aussi de l’industrie du cinéma des années 40… Ces industries de la sous culture populaire qui l’intéresse tant. Et c’est passionnant.
Moins touffu que certains de ses précédents ouvrages, ce livre est puissamment stimulant puisque qu’en son sein se regroupent plusieurs fils différents. Que l’on connaisse l’œuvre de Goodis ou pas (comme moi) ce livre est aussi une histoire d’un temps révolu, mais aussi de comment on la voit maintenant.
Magnifiquement illustré de 133 illustrations, imprimé sur un papier bien épais et très agréable à manier/manipuler : LE PIED.
[BT]


ARROWS OF LOVE
Product,
I’m Not From London Rds
2ème album pour ces londoniens qui nous rebasculent vers les années 90. Entre Grunge, Art Rock (façon Sonic Youth), Noise et une touche de R’n’R sauvage à la Mudhoney.
Musicalement ça gratte comme un pustule, et ça fait tellement de bien de se gratter !
Mais ils savent rester mélodieux et classieux. En plus l’alternance des chants masculin et féminin sont un gros intérêt de ce disque et ça donne beaucoup de souffle et de profondeur à leur musique. C’est lancinant, parfois tripant, toujours intéressant. Retro, surement mais avec talent ! Car les Arrows Of Love ne sont pas rétrogrades et ils mettent plein d’éléments actuels dans leur musique qui s’accroche bien à vos synapses, comme des morbacs ! Et leur intention c’est de ne jamais plus sortir de votre cerveau malade !!!!
[BT]
En concert : Mardi 24 Octobre : ARROWS OF LOVE (Londres) + MONOTROPHY (Noise Kraut Post truc), au Sonic, à Lyon


EVIL & CROW
King & queen of Lo-Fi, CD
Pitshark Rds
Une première écoute inattentive m’a fait penser que la musique n’était pas à la hauteur de l’emballage, mais, dès que j’y suis revenu j’ai révisé mon jugement.
Bon c’est écrit dessus : « King & Queen of Lo-fi » alors dites pas que vous avez pas été prévenu. Nous voici en présence d’une sorte de Trash Rock primitif un peu dans la tradition du Budget Rock mais façon 2017 (donc pas inécoutable). Et dans la veine de la pochette de l’album, c’est-à-dire : apprêté, étudié et class.
Ce duo mixte de Montréal est la rencontre entre Nick Evil un des musiciens sur actif de la scène de là-bas et Marianne Crow la musicienne et tatoueuse… ça aboutit à ce 1er album dont le but était de combiner l’imagerie horrorifique des 50’s, la scène fétichiste et un croisement de Garage & Rockabilly…
Joué d’une façon répétitive, crue & Trash mais en essayant de garder une mélodie pour chaque chanson ou la voix est primordiale. Un disque très compact avec des vraies éclairs qui en émergent et donne envie de la rejouer souvent !
En plus la présentation de ce CD dans une pochette façon 45 tours est très réussie !
Evil & Crow prévoient d’être de retour en France ce printemps. A suivre de près !
[BT]


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